En janvier, l’annonce tombe : vous porterez la Flamme Olympique. On imagine votre fierté !
Denis Hurlin : J’ai accueilli ma sélection avec joie, bien sûr. Mais je ne suis pas certain d’avoir véritablement mesuré l’importance de l’événement... Sauf quand j’ai vu la réaction de mes proches sur Facebook ! Les derniers Jeux d’été en France, c’était il y a un siècle ! On ne vit ça qu’une fois dans une vie.
Comment s’y prépare-t-on ?
D. H. : Sans pression ! Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de contribuer à la promotion du sport. Les porteurs de la Flamme sont surtout des porteurs de messages. Ces 200 mètres, je ne les cours pas pour moi. J’embarquerai en pensée tous ceux qui me sont chers, qui partagent mes valeurs et qui n’ont finalement pas ma chance.
Comment devient-on porteur de la Flamme ?
D. H. : C’est un processus qui s’est concrétisé via mon employeur, le groupe pharmaceutique Sanofi. Partenaire de Paris 2024, Sanofi a ouvert un appel à candidatures en interne. Au regard de mon investissement bénévole en faveur du développement du sport, je n’ai pas hésité une seconde quand l’opportunité s’est présentée de déposer un dossier.
Vous êtes triathlète, pilier du club VO2 Triathlon et co-fondateur de la course Bike and Run à Juvignac. Cette désignation, c’est une marque de reconnaissance ?
D. H. : Oui, une reconnaissance du temps et de l’énergie consacrée à mon club, à ses adhérents, à mon territoire et à tous ceux qui veulent prendre du plaisir en faisant du sport.
Comment a grandi VO2 Triathlon en 15 ans ?
D. H. : Le club a beaucoup œuvré pour le sport sur le plan local et régional. On a permis à de nombreux triathlètes de faire de belles performances dans des courses de prestige, et aux débutants d’entrer dans la discipline avec des conditions d’entraînement idéales. Partis de 5 adhérents, on est aujourd’hui 70 ! Depuis 2021, on a aussi ouvert une école de triathlon, qui accompagne des jeunes de 8 à 14 ans dans un projet sportif et éducatif fondé sur des valeurs saines.
Les porteurs de la Flamme symbolisent «l’énergie du collectif». Ça vous parle ?
D. H. : Le collectif est une valeur fondamentale, qui se forge d’ailleurs dans les clubs. Membres du bureau, bénévoles, sponsors, collectivités, ligues, coachs... Sans eux, pas de moyens, pas d’entraînement de qualité, pas de conseils. Sans oublier l’importance du cercle familial, qui par son soutien fait partie intégrante de l’équilibre d’un sportif.
Le plus bel exploit olympique selon vous ?
D. H. : Les deux médailles d’or de Marie-Jo Pérec sur 200 et 400 mètres, à Atlanta.
Quel(le)s athlètes tricolores allez-vous suivre cet été ?
D. H. : Les triathlètes Vincent Luis et Dorian Coninx, plusieurs fois champions du monde et vrais espoirs de médailles. Et Cassandre Beaugrand, une triathlète talentueuse à côté de qui on a eu la chance de s’entraîner à Montpellier !