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Le samedi 27 novembre à 14h, dans le cadre du Mois du film documentaire, la Médiathèque projette « D’après Arnal, itinéraire d’un crayon rouge » qui retrace la vie du papa de Pif le chien. Le réalisateur Christophe Vindis à qui nous avons posé quelques questions, sera présent pour échanger avec le public à l’issue de la projection.
Christophe Vindis, pour contextualiser, pouvez-vous nous dire qui était Arnal ?
José Cabrero Arnal était un dessinateur-caricaturiste originaire de l’Aragon en Espagne. Il a commencé sa carrière à Barcelone dans les années 30, avant la Seconde Guerre Mondiale. Puis il a eu une deuxième carrière en France à la Libération. S’il est peu connu, ses personnages de bandes dessinées, Pif le chien, Placid et Muzo, sont plus célèbres.
Qu’est-ce que vous aimez dans son travail ?
J’ai découvert le travail d’Arnal dans ma jeunesse en lisant le magazine hebdomadaire Pif Gadget qui a grandement participé à mon éducation. J’aime son dessin rond, sa manière de raconter une histoire en quelques cases. Des histoires qui ont toujours une chute en forme de morale, en évitant soigneusement le moralisme.
« La vie et le parcours d'Arnal étaient tellement incroyables qu’il fallait en faire un film ! »
Comment est venue l’envie de ce film ?
Je ne connaissais pas la vie d’Arnal, seulement son nom et ses personnages. Quand je suis tombé sur une biographie rédigée par Philippe Guillem, c’est devenu une évidence : sa vie et son parcours étaient tellement incroyables qu’il fallait en faire un film ! J’ai eu envie de lui rendre l’hommage qu’il mérite pour donner à son histoire une portée universelle.
Quelles ont été les étapes de votre projet ?
Après avoir convaincu producteur et chaine de télévision de l’intérêt du projet, il a fallu réunir le matériel documentaire pour écrire la colonne vertébrale de la narration : dessins, photos, lettres, archives filmées. Le problème avec Arnal, c’est qu’il existe très peu d’archives filmées. Dès lors pour l’incarner à l’image, donner ce souffle épique et quasi romanesque à cette histoire, j’ai choisi de faire appel à un comédien.
Et ce comédien, c’est Denis Lavant…
C’était une évidence pour moi de proposer ce rôle à Denis Lavant avec qui j’avais déjà travaillé. Je voulais un acteur capable de s’approprier Arnal sans le singer, d’absorber toutes les informations biographiques à notre disposition, d’improviser : je ne voulais pas une reconstitution mais bien une interprétation. Denis, qui n’a pas hésité, était le choix parfait.
Dans le film, on découvre l’engagement politique d’Arnal. Pour vous, que signifie l’engagement dans le milieu artistique ou journalistique ?
Réaliser un film, produire un écrit, si ce n’est pas s’engager, je ne sais pas à quoi ça sert ! L’engagement, c’est faire d’une œuvre un élément d’éducation, de compréhension de notre monde. J’aime à penser, en toute modestie, que si un film que j’ai réalisé a ouvert un champ nouveau de réflexion à quelqu’un, c’est déjà ça.
Vous présentez votre film à la Médiathèque de Juvignac dans le cadre du « Mois du film documentaire » : que diriez-vous au public pour l’inciter à venir le découvrir ?
Le Mois du film documentaire est un formidable moment où les spectateurs ont l’occasion d’échanger avec le réalisateur, pour aller plus loin que la trace laissée par le film à l’écran. Ces rencontres sont toujours des moments riches et très privilégiés.
D’après Arnal, itinéraire d’un crayon rouge
Samedi 27 novembre, 14h
Médiathèque Théodore Monod