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15 février 2021
Labellisée « Terre de Jeux 2024 », Juvignac s’est mobilisée pour célébrer la Semaine olympique et paralympique, organisée par le Comité Paris 2024 et consacrée cette année au thème de la santé. Une semaine riche en animations et rencontres à la découverte de champions hors normes et de sports… (d)étonnants !
À travers la Semaine olympique et paralympique 2021, Paris 2024 souhaitait mobiliser la communauté éducative et encourager la pratique sportive chez les jeunes. Pendant 7 jours, dans tous les territoires, l’événement les a rassemblés autour des valeurs d’apprentissage et de partage en proposant de nombreuses rencontres, en chair et en os mais aussi via les réseaux sociaux, entre champions, élèves et amateurs de sport.
Sous l’impulsion de Marie-Delphine Parpillon, conseillère municipale de la Ville de Juvignac et conseillère métropolitain de Montpellier Méditerranée Métropole, la Ville de Juvignac a organisé plusieurs temps forts entre le 3 et le 5 février, à l’école élémentaire et au Centre de loisirs Nelson Mandela.
Mercredi : des Olympiades
pour renforcer l'esprit d'équipe
Au centre de loisirs Nelson Mandela, l’esprit olympique rimait avec bonne santé ! Les Olympiades, incluant ateliers et épreuves spéciales JO, avaient d’abord pour vocation d’inciter les enfants à privilégier l’activité physique.
Mais aussi de leur apprendre que le sport doit être accessible à tous, pour tous, à travers la découverte de plusieurs disciplines paralympiques comme le cécifoot ou la boccia, une pétanque pas comme les autres d’origine gréco-romaine, ouverte aux pratiquants handisport comme aux personnes valides.
Et comme tout effort mérite réconfort, des médailles-cookies préparées en amont sont venues remplir les panses… en récompense !
Jeudi : le basket dans un fauteuil
Ce jeudi 4 février, une légère bruine et un ciel bas pensaient perturber l’initiation au handibasket organisée par la Ville de Juvignac aux côtés de l’association Montpellier Handibasket. Il n’en fut rien ! Une dizaine de fauteuils attendaient les enfants sur le bitume de la cour de récréation de l’école Nelson Mandela.
À l’origine pratiqué par les vétérans de guerre blessés au combat, le basketball en fauteuil roulant est aujourd’hui l'un des sports paralympiques les plus populaires et les plus médiatisés. Et pour cause : jeu de mouvement, de tactique et de précision, le handibasket est spectaculaire.
Après avoir été installés sur les fauteuils sous l’œil bienveillant de Jean-Claude et René, respectivement membre et président de l’association Montpellier Handibasket, les enfants s’en sont vite rendus compte. Passée la première appréhension de devoir se déplacer sur deux roues à la force des bras, les CM1-CM2 présents sur ce temps périscolaire du soir ont rapidement pris leurs marques et marqué de beaux paniers.
Pour René Schwarz, au-delà du coup de projecteur sur un sport encore mal connu par les personnes valides, « l’important est de changer le regard sur le handicap dès le plus jeune âge ». Des objectifs de pédagogie, de tolérance et d’ouverture d’esprit que confirme Marie-Delphine Parpillon, conseillère municipale et métropolitaine : « À travers la pratique du sport, il s’agit de faire comprendre aux enfants que le handicap n’est pas une différence en soi. On est un sportif de haut niveau en étant un sportif paralympique ».
Vendredi : rencontre avec Julien Taurines,
ancien judoka médaillé paralympique
Changement de sport et d’ambiance le lendemain, juste après la sortie des classes, toujours à l’école Nelson Mandela. Les enfants se rassemblent dans la cour autour des deux vedettes du soir : Julien Taurines, ancien judoka médaillé paralympique, et son chien-guide Lucky.
Tour à tour, les enfants intrigués « cuisinent » le Frontignanais sur les contraintes de son handicap au quotidien (faire la cuisine, les courses, se déplacer en transport), sa trajectoire sportive, sa pratique du judo en étant privé de la vue… jusqu’à son poids en période de compétition !
Habitué à l’exercice, celui qui a été le sparring partner de la légende Teddy Riner (« je lui ai surtout appris à se servir de tous ses sens, notamment pour se remettre sur pied après une chute ») parle avec aisance de son sport et de son quotidien. Âgé de 43 ans, Julien Taurines est frappé de rétinite pigmentaire depuis l’âge de 9 ans. « Pour vous figurer mes difficultés dans mes gestes quotidiens, imaginez que vous vivez avec un papier calque opaque devant les yeux », explique-t-il aux enfants lui demandant s’il est mal-voyant ou non-voyant.
Rapidement, les questions s’orientent sur sa trajectoire sur les tatamis. Le champion explique qu’une vilaine blessure à l’épaule l’a contraint à arrêter le judo après 20 ans de pratique et une incartade du côté du Torball, ce sport collectif de ballon pratiqué par des déficients visuels. Aux enfants qui s’étonnent de la possibilité de pratiquer un sport de haut niveau, il répond : « Le judo est un sport de contact qui nous permet d’utiliser d’autres sens que la vue ; la saisie du kimono nous permet ainsi d’appréhender l’adversaire, ses mouvements, sa résistance, notre positionnement dans l’espace ».
Invité par Marie-Delphine Parpillon, conseillère municipale elle-même judoka multi-récompensée, Julien Taurines se remémore ses premiers combats, son titre de champion de France qui lui ouvre les portes de l’équipe nationale, ses médailles en championnats du monde et d’Europe. Mais c’est naturellement l’expérience olympique qui l’a marqué comme athlète.
Après une première participation aux JO d’Athènes de 2004, il remporte la médaille de bronze aux Jeux Paralympiques de Pékin, quatre ans plus tard. Fasciné par l’éclat du bronze et le prestige de la plus grande compétition sportive mondiale, les enfants l’attendaient et elle arrive enfin ! La médaille est présentée à l’auditoire par Marie-Delphine Parpillon et émerveille les petits spectateurs présents.
Après avoir salué Lucky, fidèle compagnon de Julien Taurines depuis près de 4 ans, et découvert un document rédigé en braille, les enfants quittent la cour de récréation avec une leçon importante en tête pour – peut-être – de futurs champions : « Remporter des médailles demande beaucoup de travail et de sacrifices, tous les jours. Mais j’en tire une grande fierté. Il ne faut jamais regretter le travail accompli ! ».