L’IMPRESSIONNANTE OPÉRATION DE DÉPOSE DE LA LIGNE RTE EN IMAGES
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7 avril 2021
En 2020, l’équipe enseignante et les enfants se sont essayés à l’art urbain dans le cadre d'un projet pédagogique particulièrement inspirant...et inspiré. Objectif : allier éducation artistique et amélioration du cadre de vie en habillant les murs de l'école de plusieurs fresques. Le rendu est bluffant !
« Tous les ans, on monte un projet fédérateur auquel les six classes participent », explique Sandie Forment, directrice de l’école Lucie-Aubrac de Fontcaude. Cette année, il s’agissait d’« améliorer le cadre de vie » en faisant émerger des graffeurs en herbe. Bombes aérosol de peinture à la main, les enfants ravis se sont attelés à embellir leur école, au gré de leur inspiration mais aussi et surtout grâce à un accompagnement artistique enrichissant.
Deux mois durant, tous les vendredis, l’entreprise Yep Production a initié les élèves aux techniques du graff et du tag, point de départ d’un véritable parcours d’éducation artistique. « Dans la cour, on a installé des films étirables en plastique pour que les enfants apprennent à manier la bombe », précise la directrice. « Ensuite, sur les surfaces murales choisies, ils ont appris à combiner les angles, les lignes et les ombres pour créer ce que l'on appelle des ‘anamorphoses’ , un procédé artistique qui demande beaucoup de préparation et d'application car il fait émerger des images selon certains points de vue seulement », ajoute-t-elle.
Résultat : trois impressionnantes œuvres ornent aujourd'hui les murs de l’école.
Dès l’entrée, une fresque (très réussie !) vante fièrement les valeurs de l’institution.
Plus loin, sous le préau, les murs se dilatent (littéralement) pour nous plonger dans une ambiance paisible d’île déserte... « On voulait vraiment jouer sur le contraste entre l’existant et l’imaginaire : contrebalancer l’obscurité et le béton du préau par la luminosité de dessins représentant une nature luxuriante ou des paysages de plages ensoleillées. C’est superbe ! », s’enthousiasme la directrice.
La troisième fresque, plus urbaine, se situe face aux escaliers menant à la cour en contrebas de l’école : un nuage de mots éventre le muret pour laisser apparaître une tuyauterie fictive. Sourire en coin, Sandie Forment se souvient de la petite contestation qui a accompagné cette performance : « Des élèves râlaient car d’autres peignaient sur leurs propres mots... Il a fallu leur expliquer qu’en fait, c’est l’esprit du graff : les œuvres sont souvent destinées à être alimentées et/ou recouvertes ! »
La fièvre « street art » qui s'est emparée de l'école ne s’est pas limitée aux extérieurs. Dans un couloir, une gigantesque frise s'étire au-dessus d’une lignée de portemanteaux. On peut y lire des prénoms aux lettres stylées, agrémentés de messages aux élans philosophiques.
Le projet s'est clôturé par un concours, les heureux gagnants repartant avec leur propre bombe de peinture pour continuer de se faire la main… à la maison ! Sur l’espace numérique de travail (ENT) de l’école, un blog retrace cette épopée graphique et fédératrice que Sandie Forment entend bien renouveler : «
Il y encore des murs à habiller ! », s’amuse-t-elle.
À quelques semaines du
lancement des premières Rencontres d'Art Urbain « 34° » de Juvignac, il y a matière à se réjouir que le street art passionne et inspire dans les cours de récréation !